Santé et nutrition Tendances

Décryptage : la tendance du lait de vaches nourries à l’herbe

La tendance des vaches nourries à l’herbe est une tendance discrète mais porteuse et pleine de bon sens. Il s’agit d’un mouvement qui se généralise et touche toutes les catégories de produits animaux. Que retrouvons-nous exactement derrière cette appellation ? En quoi cela diffère-t-il de l’agriculture biologique ? Quel impact sur les produits de nutrition infantile ? Autant de questions liées au segment du grass-fed.

 

Le lait de vaches nourries à l’herbe, une tendance prometteuse

Aussi appelé lait de foin, lait d’herbe, ou avec l’anglicisme « grass-fed », le lait de vaches nourries à l’herbe fait son apparition dans les rayons. Le mode d’élevage derrière cette appellation s’apparente à un retour aux fondamentaux. Il s’agit de revenir aux bases : donner l’accès à un maximum de pâturage quand la saison le permet, et une alimentation à base de foin en hiver. Un mode d’élevage qui favorise le plein air et reprend les bases de l’élevage.

 

Des chiffres qui confirment un marché prêt à décoller

 

Le secteur laitier représente à lui seul près de 40 % du segment.

Si la tendance est actuellement niche, les chiffres[1] sont cependant encourageants. Nous retrouvons aujourd’hui 2 400 produits avec un claim « nourri à l’herbe » dans le monde. Et la dynamique d’innovation ne cesse de croître ces dernières années, avec des lancements de produits qui s’intensifient dans tous les secteurs (cf figure 1). Le secteur laitier représente à lui seul près de 40 % du segment.

Figure 1 : Nombre de lancements avec la mention “grass-fed” par principale catégorie de produits
(de 2013 à 2019)

 

Pourquoi le « lait d’herbe » est-il prometteur ?

Quel que soit le secteur, la tendance est aujourd’hui à la naturalité et au retour aux sources. Les consommateurs deviennent des consom’acteurs et vont au-delà du « clean label ». Ils s’intéressent à la traçabilité, au bien-être animal, à l’agriculture paysanne… Le consommateur est impliqué, du pâturage à l’assiette.

Le bien-être animal est d’ailleurs un pilier du lait d’herbe. En effet, l’alimentation à l’herbe et l’accès au pâturage contribuent largement au bien-être animal. Il s’agit d’un mode d’élevage qui respecte d’avantage les besoins physiologiques naturels des vaches laitières.

 

Nutrition, environnement & éthique : les multiples atouts du lait d’herbe

 

Lait d’herbe et nutrition

 

Un meilleur profil en acides gras

Plusieurs études ont été menées sur le profil en acides gras des laits conventionnels, biologiques et d’herbe. Elles mentionnent les principales caractéristiques de la matière grasse du lait. Cela comprend notamment la teneur en oméga-3 et oméga-6 des laits. Les résultats[2] sont présentés sur les figures 2 et 3 ci-dessous.

 

Figure 2 : teneurs en oméga-3 et oméga-6 totales des différents types de laits

 

 

On constate de nettes différences entre les laits conventionnels et les deux autres catégories. Le lait d’herbe apparait comme une extension du lait biologique, avec des résultats proches.

Figure 3 : rapport oméga-6/oméga-3 des différents types de laits

 

Parmi les résultats marquants de cette étude : la teneur plus élevée en oméga-3 et oméga-6 du lait d’herbe en comparaison du lait conventionnel. En allant plus loin, on constate également que le ratio oméga-6/oméga-3 s’inverse. Un paramètre remarquable. En effet, les régimes alimentaires actuels ont tendance à augmenter la consommation d’oméga-6 au détriment des oméga-3. Pourtant, les recommandations officielles encouragent un rééquilibrage des apports en oméga-6 et 3, avec un ratio inférieur à 5.

Au-delà de sa richesse en acides gras essentiels, le lait d’herbe permettrait ainsi d’aller dans le sens des recommandations nutritionnelles officielles.

 

Des vitamines préservées[3]

Il est accepté de manière courante que les besoins en vitamines A, E et D des ruminants ne sont pas totalement couverts par les apports des rations classiques. Les éleveurs distribuent donc un Complément Minéral et Vitaminique (CMV) pour compléter leur alimentation. Cependant, pour des animaux en pâturage, les besoins peuvent être complètement couverts.

Dans le cas de certaines vitamines présentes dans le lait, l’alimentation des vaches est un paramètre primordial. En effet, il existe une relation linéaire entre les nutriments ingérés par la vache et ceux retrouvés dans le lait.

C’est par exemple le cas des vitamines dites liposolubles (A, E et bêta-carotène). Leur concentration est principalement liée aux quantités consommées par les vaches. Si elles sont apportées généralement par des CMV, la meilleure source reste l’herbe fraîche. Dans le cas du lait d’herbe, les concentrations en vitamines sont supérieures.

 

Un fort intérêt en nutrition infantile

En nutrition infantile comme ailleurs, l’intérêt pour le grass-fed est grandissant. C’est pourquoi les formules contiennent de plus en plus d’ingrédients issus de vaches nourries à l’herbe, notamment les protéines ajoutées dans les formules. On observe d’ailleurs un développement plus distinct des produits grass-fed en nutrition infantile depuis 2017.

L’intérêt grandissant des parents est étroitement lié aux valeurs véhiculées par le grass-fed. Il s’agit d’une appellation qui rassure. En effet, les consommateurs sont très sensibles à l’origine des produits infantiles. Ils recherchent pour la plupart des produits issus de filières où qualité et traçabilité sont les maîtres mots. Au même titre qu’un label « issu de l’agriculture biologique », le grass-fed joue un rôle de réassurance quant à l’achat de produits infantiles.

 

Le lait d’herbe : une méthode d’élevage pro-environnement

Au-delà des bienfaits nutritionnels, le lait de vaches nourries à l’herbe est sans aucun doute bénéfique pour l’environnement. En effet, il s’agit d’une méthode qui préserve les paysages avec des prairies enherbées. Le sol des prairies est riche en humus et en devient capteur de CO2 : un point fort pour les gaz à effets de serre. Par extension, ce mode d’élevage contribue également à la protection de la biodiversité. Il s’agit aussi d’une agriculture qui respecte le rythme des saisons, avec le foin pendant la période hivernale. Enfin, la non-utilisation de rations transformées en fait une méthode faible consommatrice d’eau. Autant de points qui vont dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

 

Une aura de sécurité pour les consommateurs

Comme évoqué précédemment, les consommateurs sont à la recherche de naturalité et très impliqués dans leur alimentation. Ils perçoivent le lait d’herbe comme supérieur au lait conventionnel (figure 4), et ce sur des critères divers : naturel, premium, qualité, environnement…

Figure 4 : perception du lait d’herbe vs le lait conventionnel (Mintel, GNPD, 2020)

 

Pour le segment des laits infantiles, le grass-fed est un gage de qualité et de sécurité, au même titre que le label Bio. En effet, les parents sont à la recherche de produits les plus naturels possibles. Ils vont scruter les conditions d’élevage à la recherche d’intrants limités, les étapes de transformation, les listes d’ingrédients… Autant d’éléments qui vont les aider à déclencher ou non un acte d’achat.

 

Prolacta®, la gamme de protéines grass-fed pour la nutrition infantile

En tant qu’expert des ingrédients laitiers, Lactalis Ingredients s’attache à proposer des produits de haute qualité et répondant aux tendances du marché. Notre gamme Prolacta®, dédiée à la nutrition infantile, répond parfaitement à la tendance grass-fed. En effet, nous prêtons une attention particulière à la durabilité et au bien-être animal. Ainsi, Lactalis Ingredients garanti que 92 % des vaches sont en pâture pendant 9 mois de l’année minimum.

Dans le cadre de notre initiative Go Green, nous mettons un point d’honneur à favoriser une alimentation à base d’herbe pour nos élevages. Nous nous engageons aussi à limiter le transport entre les zones d’élevage et nos usines. Cela nous permet d’assurer une haute qualité de nos ingrédients et de réduire l’empreinte carbone.

Ainsi, la gamme Prolacta® s’inscrit dans la tendance du lait de vaches nourries à l’herbe. Une tendance qui prendra du poids dans les années à venir, soutenue par la demande des consommateurs. Pour y répondre, les entreprises font évoluer le marché avec des initiatives plus éco-responsables, plus rassurantes et à haute valeur nutritionnelle.

 

Sources :

[1] Mintel GNPD, 2020
[2] Benbrook et al, Enhancing the fatty acid profile of milk through forage‐based rations, with nutrition modeling of diet outcomes, 2018
[3] Ferlay et al, Maîtrise par l’alimentation des teneurs en acides gras et composés vitaminiques du lait de vache, 2013 (INRA)

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