Nutrition personnes fragiles
Santé et nutrition

Comment assurer le bon équilibre entre plaisir et nutrition des personnes fragiles ?

Les personnes dites « fragiles » incluent les jeunes enfants, les personnes en situation de handicap, atteintes de maladies et les seniors. Leur vulnérabilité nutritionnelle engendre des risques majeurs : carences, dénutrition, voire des pathologies comme la sarcopénie ou l’ostéoporose. La nutrition des personnes fragiles devient ainsi un enjeu majeur de santé publique. Face à ces enjeux, concilier nutrition et plaisir devient un défi central pour les acteurs de l’agroalimentaire.

 

Nutrition des personnes fragiles : panorama et enjeux associés

 

Jeunes enfants

À l’échelle mondiale, près de 149 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance (2022)[1]. Or, la croissance chez l’enfant est profondément liée à l’alimentation, cette dernière dépendant directement de l’apport en nutriments essentiels (calcium, protéines, …)[2]. Une bonne nutrition à ce stade de la vie est donc essentielle pour assurer un développement physique et cognitif optimal.

 

Personnes en situation de handicap

Environ 1,3 milliard de personnes vivent avec un handicap, soit 16 % de la population mondiale[3]. Parmi ces personnes, beaucoup sont confrontées à des troubles tels que la dysphagie, une difficulté à avaler qui complique l’alimentation autonome. S’ajoutent souvent un déséquilibre entre les besoins nutritionnels et les apports réels, ainsi que des difficultés à exprimer la faim ou la soif. Ces facteurs augmentent considérablement les risques de dénutrition, avec des conséquences importantes sur la santé globale et la qualité de vie.

 

Personnes fragiles

 

Personnes atteintes de maladie

Les personnes atteintes de maladies aiguës ou chroniques présentent souvent un affaiblissement du système immunitaire ainsi qu’une baisse d’énergie entrainant une augmentation de leurs besoins nutritionnels notamment en protéines, vitamines et minéraux. Ce réajustement permet de soutenir leur métabolisme, favoriser la récupération et renforcer leurs défenses immunitaires[4]. En France, on estime qu’environ 40 % des patients atteints de cancer sont en situation de dénutrition[5]. Cet état a des conséquences particulièrement graves en cancérologie, puisqu’il diminue l’efficacité de la chimiothérapie, altère la qualité de vie des patients et accroît significativement les risques de morbi-mortalité post-opératoire et post-chimiothérapie[6].

 

Séniors

La nutrition des personnes fragiles concerne toutes les tranches d’âge, y compris les seniors, chez qui le vieillissement peut entraîner des pathologies spécifiques telles que la sarcopénie. Cette pathologie se caractérise par une perte progressive de la masse et de la force musculaire, et devrait concerner environ 18,7 millions de personnes en Europe d’ici 2045 selon les projections d’Eurostat[7]. La sarcopénie constitue également un facteur de risque de dysphagie car elle réduit la force des muscles oropharyngés, essentiels à la déglutition. Ces troubles de la déglutition perturbent alors les apports alimentaires, en particulier en protéines, ce qui contribue à aggraver la sarcopénie[8], installant ainsi un cercle vicieux délétère pour la santé et l’autonomie des personnes âgées.

 

Nutrition et plaisir : un équilibre fragile, aux conséquences concrètes

 

Jeunes enfants

Selon les données de l’UNICEF, de nombreuses pratiques nutritionnelles inadaptées chez les jeunes enfants, comme l’introduction tardive d’aliments solides ou le manque de diversité alimentaire, les privent de nutriments essentiels à un moment clé de leur développement[9] . À cela peuvent s’ajouter des facteurs comme la néophobie alimentaire, qui freine l’acceptation de nouveaux aliments ou des troubles digestifs, accentuant alors les déséquilibres nutritionnels. Ces constats soulignent l’importance de prendre en compte ces enjeux dès la formulation des produits destinés à cette population sensible. Le plaisir alimentaire devient alors un levier précieux pour introduire des aliments à la fois attractifs, gourmands et nutritifs, favorisant ainsi de meilleures habitudes dès le plus jeune âge.

 

 

Personnes handicapées

Environ 60 % des personnes polyhandicapées sont en situation de dénutrition[10], un état qui compromet gravement leur santé et leur qualité de vie. Les aliments à texture modifiée, souvent nécessaires pour faciliter la déglutition, présentent fréquemment un aspect visuel peu engageant et un goût peu appétissant, ce qui réduit le plaisir de manger et entraîne une diminution des apports nutritionnels. Cette insuffisance alimentaire aggrave la dépendance physique des personnes concernées, en accentuant la fonte musculaire et la fatigue. Également, cette situation favorise l’apparition de complications médicales, notamment des infections respiratoires ou urinaires, dues à l’affaiblissement du système immunitaire. L’appétence et la qualité des textures représentent ainsi des leviers essentiels pour allier plaisir gustatif et nutrition adaptée dans la prise en charge de ces publics vulnérables.

 

Personnes atteintes de maladie

Jusqu’à 70 % des patients sous chimiothérapie souffrent de troubles du goût[11], ce qui altère considérablement le plaisir alimentaire. Cette perte de plaisir entraîne souvent une diminution de l’appétit, rendant l’alimentation plus difficile et insuffisante. À long terme, cette baisse des apports peut compromettre la tolérance aux traitements6, aggravant l’état général du patient. Il est donc essentiel de proposer une alimentation enrichie et adaptée, qui ne néglige pas les dimensions organoleptiques (goût, texture, apparence) afin de maintenir l’envie de manger et de soutenir efficacement la prise en charge.

 

Séniors

Chez les personnes âgées, les troubles de mastication ou de déglutition, souvent liés à des problèmes bucco-dentaires ou à la dysphagie, limitent la consommation d’aliments riches en protéines comme les viandes. Parallèlement, les modifications hormonales et sensorielles associées au vieillissement (diminution du goût, de l’odorat, sensation de satiété plus rapide) réduisent l’envie de manger, donnant lieu à ce que l’on appelle l’anorexie du vieillissement. Pour garantir un apport protéique quotidien suffisant, recommandé à hauteur d’au moins 1 g/kg de poids corporel[12], une approche globale est nécessaire : enrichissement nutritionnel des repas, adaptation des textures et valorisation du plaisir de manger. Dans ce contexte, l’utilisation des protéines laitières représente un levier particulièrement pertinent pour améliorer le statut protéique des préparations alimentaires destinées aux seniors, contribuant ainsi au maintien de leur autonomie et de leur qualité de vie.

 

 

Les protéines laitières : un levier d’innovation pour concilier nutrition et plaisir

 

Créer des desserts gourmands riches en protéines de haute qualité

Les boissons lactées prêtes à boire, les mousses hyper-protéinées ou les crèmes dessert sont des formats particulièrement appréciés, tant par les enfants que par les personnes âgées. L’enrichissement de ces produits avec des protéines de haute qualité, comme les protéines sériques natives Pronativ®, permet d’optimiser leur valeur nutritionnelle sans compromettre leur profil aromatique. Grâce à leurs propriétés fonctionnelles, les protéines laitières natives facilitent également la création de textures agréables et adaptées, tout en répondant aux besoins spécifiques de différentes populations. Les protéines sériques natives Pronativ® sont particulièrement riches en leucine, un acide aminé clé dans la synthèse musculaire. Son utilisation permet ainsi de soutenir la croissance chez l’enfant mais aussi de prévenir la sarcopénie chez les seniors[13]. Dans le même cadre, les caséines micellaires natives Pronativ® sont idéales pour la formulation de compléments nutritionnels oraux à faible viscosité et forte densité protéique.

 

Nutrition personnes fragiles

 

Optimisation des textures et de la densité nutritionnelle grâce aux caséines LACTALIS

Les entremets, fromages fondus et purées onctueuses sont des aliments facilement intégrables à l’alimentation quotidienne. Ils représentent ainsi de réelles opportunités pour améliorer le statut protéique des personnes fragiles. L’utilisation des caséines LACTALIS permet non seulement d’enrichir ces préparations en protéines de haute qualité, mais aussi de moduler leur texture afin de répondre aux préférences et besoins spécifiques du consommateur cible, assurant ainsi à la fois une meilleure nutrition et une acceptabilité gustative optimale.

 

Conclusions

L’alimentation des personnes fragiles nécessite donc des solutions qui allient plaisir, sécurité et nutrition. Les protéines laitières, par leurs propriétés fonctionnelles et nutritionnelles, permettent d’innover pour ces publics vulnérables. Lactalis Ingrédients propose des gammes adaptées pour répondre aux défis de demain en nutrition clinique et en alimentation spécialisée.

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Sources:

[1] UNICEF, Malnutrition, 2024, disponible en ligne : Malnutrition
[2] OMS, Alimentation saine, 2020, disponible en ligne : Alimentation saine
[3] OMS, Infirmité, 2023, disponible en ligne : Organisation mondiale de la Santé, 2022 – World Report on Disability
[4] OMS, Diet, nutrition and the prevention of chronic diseases: report of a joint WHO/FAO expert consultation, 2003.
[5] Ligue contre le cancer, 2023, La dénutrition c’est quoi ?[6] Eric Van Cutsem et al., Les causes et les conséquences de la malnutrition associée au cancer, 2005.
[7] Ethgen et al., La prévalence future de la sarcopénie en Europe : une revendication pour une action de santé publique, 2016.
[8] Hélio José Coelho-Junior et al., L’apport en protéines et la sarcopénie chez les personnes âgées : revue systématique et méta-analyse, 2022.
[9]UNICEF, Cinq enfants sur six âgés de moins de deux ans ne reçoivent pas un apport nutritionnel suffisant pour assurer leur croissance et le développement de leur cerveau – UNICEF, 2016.
[10] Association Ressources Polyhandicap Hauts-de- France, Fiches santé polyhandicap, 2021.
[11] Spotten et al., Subjective and objective taste and smell changes in cancer, 2017.
[12] Anses, Actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les femmes dès la ménopause et les hommes de plus de 65 ans, 2019.
[13] Martinez-Arnau et al., Effets bénéfiques de la supplémentation en leucine sur les critères de sarcopénie : une revue systématique, 2019.

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