RSE

Consommation de produits laitiers : la RSE est-elle un argument de choix dans l’acte d’achat ?

Le développement durable est actuellement au cœur des préoccupations d’un nombre croissant de consommateurs européens. Il est étroitement associé à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), c’est-à-dire leur capacité à prendre en compte dans leurs pratiques les enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques. Pour la filière laitière, la RSE constitue une réponse adaptée aux nouvelles tendances du marché.

Le marché des produits laitiers en Europe

La consommation de produits laitiers dans le monde croît de 2,5% chaque année[1], tirée vers le haut par les pays émergents. L’Union Européenne est le deuxième marché mondial après les États-Unis et le secteur laitier se positionne comme la deuxième catégorie alimentaire en Europe avec le plus grand nombre de nouveaux lancements entre 2016 et 2020[2]. Différents labels contrôlés par des organismes indépendants attestent de la qualité des produits laitiers : AOP, AOC, IGP, STG, Label Rouge et Agriculture Biologique. Parce qu’elle offre un cadre aux bonnes pratiques, la RSE, définie autour de la norme ISO 26000 (un standard international), est un pas supplémentaire fait en direction des consommateurs. En la matière, l’UE est en avance sur le reste du monde et la filière laitière est une bonne élève. Un cadre RSE réglementaire strict et des pressions sociales fortes sur les produits laitiers poussent les industriels à changer leurs pratiques, faire preuve de transparence envers les consommateurs et, parfois même, à être proactifs pour devancer les lois.

Le local et le durable, une tendance forte

Si 67% des Européens achètent plus vert et plus durable, on découvre que ce n’est plus le bio mais le local qui a leur préférence

Le dynamisme du marché du bio dans l’Union Européenne témoigne de l’appétence des consommateurs pour les produits plus respectueux de l’environnement et de leur santé : il a marqué un nouveau record en 2019 en atteignant 45 milliards d’euros (+8%), faisant de l’UE le deuxième marché du bio après les États-Unis. La crise sanitaire a cependant marqué un tournant dans les priorités : si 67% des Européens achètent plus vert et plus durable, on découvre que ce n’est plus le bio mais le local qui a leur préférence. Durant la pandémie de Covid-19, 81 % ont ainsi acheté plus près de chez eux et ont soutenu les commerces locaux[1]. Cette tendance est toujours d’actualité : pour les consommateurs, les produits locaux sont synonymes de plus juste rémunération pour les producteurs, de respect de l’environnement, de plus grande transparence – et donc, d’un meilleur impact sur la santé.

La RSE face aux exigences des consommateurs

Mais ce sont les attentes en matière environnementales qui sont les plus fortes

Les consommateurs se préoccupent davantage qu’auparavant du volet social : par exemple, 60% des Français se déclarent prêts à payer plus cher un produit pour mieux rémunérer les producteurs, et 50% des Allemands se déclarent prêts à payer un peu plus pour des produits et services produits par des entreprises qui versent des salaires équitables. Bien-être animal et conditions d’élevage sont aussi des critères qui influencent l’acte d’achat. L’utilisation des antibiotiques reste également un point auquel l’opinion publique est particulièrement sensible – la transparence à ce sujet est l’un des points forts de la filière laitière en France. Mais ce sont les attentes en matière environnementales qui sont les plus fortes. En effet, 56 % des consommateurs européens ont déclaré que les préoccupations environnementales influencent leurs décisions d’achat. De plus, 67 % ont indiqué acheter des produits meilleurs pour l’environnement, même s’ils étaient plus chers.

La RSE n’est plus un argument : elle est indispensable

Dans la même lignée, leur frilosité face à l’utilisation des engrais pousse la filière à s’orienter davantage vers du lait de pâturage voire bio, notamment en Allemagne, en Irlande et aux Pays-Bas. Face à des consommateurs éco-conscients, dont 90% attendent des marques qu’elles s’engagent en faveur de la planète et les aident à mieux consommer[1], la RSE n’est plus un argument : elle est indispensable. Réduire son empreinte carbone, préserver les ressources en eau, veiller à l’impact de la production et communiquer en toute transparence auprès des consommateurs sont des enjeux particulièrement bien portés par la filière du lait, et sont aujourd’hui les piliers de la politique RSE de LACTALIS et LACTALIS Ingredients.

Sources :
[1] Fédération internationale du lait
[2] Rapport Interreg Atlantic Area et AHFES, Produits laitiers : Marché européen, tendances de consommation et innovation, mai 2021
[3] Key Consumer data 2021 – European Union
[4] Etude Oney et Opinion Way, 2021

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